
LES LAURÉATS 2025
LE PRIX

PANTOUFLE – 1958/60
canot moteur
Propriétaire : Eva Cornaz et Célestin Pannatier
Constructeur : Chantier naval Oester, Rolle
Restauration : Eva Cornaz et Célestin Pannatier
Longueur/Largeur : 4,00 m x 1,60 m
Poids 300 kg - Motorisation 30 CV
Le Prix récompense la restauration exemplaire d’un bateau, certes modeste par sa taille et son ambition, mais typique de la fi
des années 50 et des balbutiements de la plaisance populaire en Suisse romande. Construit à Rolle dans le chantier naval Oester,
ce canot vendu sous le nom de Dinghy Liliput a été conçu et produit sur place. Impossible, malgré les recherches entreprises,
de savoir combien d’exemplaires sont sortis du chantier, mais sans doute pas plus de 5 ou 6. Pantoufle est très probablement
le dernier témoin de cette série encore en état de naviguer.
Le travail de restauration - 1500 heures ont été nécessaires - a été mené conjointement par Eva Cornaz et
Célestin Pannatier. Ce canot Oester doit sa survie à ses formes tulipées qui ont su charmer ses futurs propriétaires
alors qu’il était tristement entreposé sur une remorque, avec un autre bateau: tous deux étaient destinés à être transporté
au plus tôt… à la décharge. Un petit miracle, donc, mais pas totalement fortuit puisque Célestin Pannatier est charpentier
de marine de formation et qu’il a rapidement perçu le potentiel de cette coque à l’abandon.
Comme souvent dans ce genre d’entreprise, tout à l’enthousiasme de la mission de sauvetage à accomplir, on se concentre d’abord sur le pont, pressé de redonner à l’épave ses lettres de noblesse. Eva Cornaz et Célestin Pannatier n’y ont pas échappé… Mais assez rapidement, il a fallu se rendre à l’évidence: un bateau ce n’est pas qu’un pont, mais des œuvres vives et mortes
qu’il s’agit, elles aussi, de remettre en état, et sans lesquelles un bateau ne saurait flotter et affronter les vagues en tout sécurité. Moins glamour certes, mais indispensable.
Face aux multiples choix qu’impose une restauration, ceux défendus par Célestin Pannatier et Eva Cornaz ont été les bons.
Le résultat: un canot moteur, de la fin des années 50, dans son jus, respectueux des techniques mises en œuvre à l’époque,
tout en reflétant les goûts de ses propriétaires. à noter que tout l’accastillage est d’origine, après avoir été restauré.
Excellent dossier de présentation. Le bateau est visible au Bouveret.
LES DISTINCTIONS

BERNARD L’ERMITE – année 1920
canot
Propriétaire : Yvette Chevalier Weber de Perroy
Constructeur : Chantier naval Ramseyer, Versoix
Restauration : Chantier naval Kolly, Tannay
Longueur/Largeur : 5,00 m x 1,00 m
Une distinction revient au canot voile/aviron BERNARD L’ERMITE à Yvette Chevalier Weber de Perroy.
Ce bateau est remarquable par son âge, plus que centenaire, puisqu’il a été construit par le chantier naval Ramseyerde Versoix en 1920. Il l’est également par l’entretien constant dont il a été l’objet par ses propriétaires successifs, dont Mme Chevalier.
Les derniers travaux, menés par le chantier naval Kolly à Tannay, ont consisté dans le remplacement total de la quille.
À relever également : la qualité du dossier présenté.

HATASSOO – 1912
Voilier 6.5 SI
Propriétaire : Nicolas Beck
Constructeur : Chantier naval Staempfli, Genève
Restauration : Nicolas Beck
Longueur/Largeur : 6,49 m x 1,48 m - Tirant d’eau : 1,00 m
Poids : 913 kg - Surface de voile 25 m2
La seconde distinction est attribuée au 6.5 SI HATASSOO à Nicolas Beck (Genève).
Charpentier de marine de formation, le propriétaire s’est attelé, seul, il y a maintenant plus de 8 ans, à la rénovation
totale de cette coque historique, la construction du bateau par le chantier naval Stämpfli de Genève datant de 1912 !
Le jury salue l’engagement total du propriétaire dans cette oeuvre de longue haleine, réalisée globalement dans les règles
de l’art, mais pas encore achevée à ce jour. Sans la persévérance de Nicolas Beck, le voilier aurait été perdu à jamais.
Le dossier présenté est de bonne facture.
LA MENTION

MARQUISE V – 1951
Voilier 6.5 SI
Propriétaire : Julien Monnier et ses frères
Constructeur : Chantier naval Ries, Noville
Restauration : Julien Monnier et ses frères
Jauge classique : longueur/largeur : 6,50 m x 2,50 m - Tirant d’eau : 1,40 m
Poids minimum 600 kg - Surface de voile au près : 48,9 m2 - Surface de voile au portant : 85,9 m2
Une mention est attribuée au 6.5 SI MARQUISE V à Julien Monnier (Lausanne) et ses frères.
Pour l’engagement sans faille de la fratrie dans la restauration-transformation de ce bateau
construit en 1951 au chantier naval Ries à Noville. Dossier de bonne facture.